Pochette de l'album Plénitude éphémère

Plénitude éphémère
4ème album
2023

1. Métamorphose

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2. Écho

Instrumental & Vocalises

3. Résurrection

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L'illusion daigne enfin m'accueillir en élu.
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4. Passage

Instrumental & Vocalises

5. Désir

Mignonne, mon aimée, à tes pieds je dépose
De mes espoirs le lait, de mes tourments le fiel,
Invoquant diable et dieu pour qu'en ton corps éclose
La fleur drapée de pourpre à l'or de l'astre-miel.

Sur la toile innervée de mes sombres fantasmes
Ondule le reflet de ton corps exsudant
Le désir animal, l'appétit de l'orgasme.
Le spectre de la faute plane, décadent.

De mes vœux rougeoyants la nuit se fait complice.
Le drap que je déchire et mords boit mes sanglots.
Le vide dans ma chair de ta chair est supplice.
Que ne puis-je noyer ma carcasse en tes eaux ?

Ô toi enchanteresse muse au cœur d'enfant !
Toi que le monde effraie, que dehors effarouche.
De l'homme qui te sert, voit l'âme qui se fend,
Écartelée, pendue aux ourlets de ta bouche.

Les silences de plomb sont des secrets couloirs
Où nos êtres s'engluent et s'unissent, bercés
Du souffle d'un amour couvant dans le brûloir,
Amorçant le chaos d'une chute annoncée.

6. Intimité

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7. Aphélie

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8. La fin du rêve

...

9. Volonté d'en finir avec le réel

Dans mes mains luit, doré, la clef de ma cellule,
De mon enfermement, de mon choix réfléchi.
Hermétiquement clos, l'espace de ma bulle
Bientôt va s'atrophier sur mon être avachi.

J'ai perdu le goût de me forcer à sourire,
De simuler l'espoir en un simple bonheur.
Mon chant est une plainte et mon souffle un soupir.
Je vous rends, repassés, les habits de l'honneur.

Je veux me protéger, me cacher, m'isoler,
Moi que la solitude en secret terrifie.
Je pose masque à terre et m'effondre, étiolé.
Du sournois artifice à présent je fais fi.

La plaie de mes désirs charnels va suppurer
Et gangrener ce corps condamné au repli.
Ma foi dans le réel je m'en vais abjurer,
Reniant la chaleur trompeuse, inaccomplie.

Le tissu organique d'un fantasme pieux
Est le dernier refuge où le monde n'a prise.
J'ai suivi la Beauté des abîmes aux cieux
Et embrassé la vie. Mais on me l'a reprise.

Feu de l'apaisement est le sang de la terre ;
Il coule dans ma gorge et ternit mon regard,
Rideau de larmes rouges jaillies du cratère
De mon esprit poreux, déstructuré, hagard.

La geôle me réclame - fuite en mélancolie.
J'en referme la porte et avale la clef.
Les démons de l'angoisse ont mon être encerclé.
J'attends que vienne à moi la mort. Ou la folie.

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Obséquieusement expulsé par Ragnar